LES CHÔMEURS AU PILORI.
Durant les mois de négociation entre les organisations syndicales et le patronat, ce dernier s’obstinait à vouloir durcir les règles d’indemnisation chômage, refusant ainsi la poursuite des discussions.
A la botte du MEDEF, le président MACRON et sa ministre du travail PENICAUD, décident alors de reprendre la main et s’apprêtent aujourd’hui à satisfaire les demandes patronales.
Actuellement, pour percevoir cette indemnisation chômage, les privés d’emploi doivent avoir travaillé l’équivalent de 4 mois sur les 28 mois précédant la fin de leur contrat de travail et 36 mois au-delà de 53 ans. Dès application du décret, si la réforme passe, en Novembre il faudra avoir travaillé 6 mois sur 24 !
Il est aussi question « d’externaliser » les travailleurs précaires cumulant salaire et ARE pour compléter le mois suite à des contrats de plus en plus courts. En fait, une radiation de Pôle Emploi par aller dans une entreprise privée qui « gérera » ces personnes, quid des ARE?
Le calcul des ARE ne se fera plus en jour calendaires, mais au mois de salaire perçu. Un salarié intérimaire n’ayant fait que des petites missions durant la moitié du mois et ayant touché 500 Euros, sera indemnisable à hauteur de 500 Euros par mois et non plus un nombre de jours permettant de faire des mois entiers. Cela obligera à travailler des mois entiers avec une paie de misère pour pouvoir espérer rester à flot financièrement le mois d’après.
Les « permittents » comme les appelle le gouvernement (intérimaires, intermittents, vacataires, mi-temps, etc…) sont clairement dans le viseur. La précarisation risque de devenir une norme.
Avec cette nouvelle attaque contre les droits des chômeurs, le gouvernement compte faire 3,1 milliards d’euros d’économie d’ici 2021. Un véritable hold-up qui se rajoute à la dernière réforme de l’assurance chômage de 2017, conduisant, une fois de plus, les travailleurs les plus fragiles dans une précarité extrême !
Cette nouvelle réforme répond aux véritables objectifs du MEDEF : faire les poches des salarié(e)s précaires et les faire travailler avec des salaires de misère et des conditions de travail infernales !
Les salarié(e)s en intérim, en CDD, en temps partiel, celles et ceux qui sont victimes des contrats de courte durée et qui subissent des périodes de chômage et des conditions de vie difficiles, ne veulent plus subir !